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A la découverte de... Dika Mem

LNH - Publié le 05 octobre 2015 à 15h15
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Chaque semaine, la LNH vous invite à aller à la rencontre de l’un de ses acteurs les plus en forme du moment. Ce lundi, place à Dika Mem, le jeune arrière droit de Tremblay.

Pour sa première saison en Division 1, Dika Mem aurait-il décidé de se fâcher avec son ancien coach ? "C’est vrai qu’il m’a fait mentir, sourit Benoît Peyrabout, qui dirigeait le jeune arrière droit l’an passé, sous les couleurs de Saint-Gratien. J’avais dit qu’il serait titulaire à Tremblay au bout de 3-4 mois. Finalement, il n’a attendu que 3-4 matches…" Un début de saison que le gaucher (1,94m, 90 kilos), âgé d’à peine 18 ans, n’imaginait même pas. "Je ne pensais pas jouer aussi tôt et aussi longtemps, confirme-t-il. En plus comme j’étais au Mondial des -19 ans, j’ai manqué une partie de la prépa. Maintenant j’essaie de rendre sur le terrain la confiance que m’accorde le coach."

Un discours mesuré pour un joueur qui ne dispute que sa cinquième saison dans la peau d’un handballeur. "Je ne m’intéressais pas à ce sport avant, reconnaît-il. Et puis un ami d’enfance m’a proposé de faire un test à Eaubonne, car ils cherchaient un gaucher. Ca ne m’a pas vraiment plus au début, puis j’ai accroché." Agé de 13 ans, le jeune Dika démarre sa folle ascension. Deux ans à Eaubonne puis une signature (avec un an d’avance) au Pole Espoirs et en club à Saint-Gratien, le tout en passant par toutes les sélections de jeune, du comité à la sélection nationale. "J’ai tout de suite voulu progresser pour apporter un maximum à mon équipe", note-t-il.

Peyrabout: "Toutes les qualités du handballeur moderne"

A Saint-Gratien, âgé de 16 ans, il s’entraîne avec le groupe Nationale 1, et ne passe finalement que six mois avec les -18 nationaux, avant de jouer directement avec les « grands ». "C’est quelqu’un qui a un potentiel hors-norme, décrit Benoît Peyrabout. Il a toujours été respectueux de ses partenaires, toujours à l’écoute. Avec moi, ça s’est toujours bien passé également. Il est beaucoup dans l’analyse. Et surtout, c’est quelqu’un qui a un sens du collectif. Et ça c’est important." Bref, le potentiel est énorme et les clubs de D1 ne tardent pas à lui faire les yeux doux. Alors qu’à son âge, on intègre un centre de formation, voilà que des propositions de contrat pro tombe déjà sur la table.

L’arrière droit choisit Tremblay, afin de poursuivre sa progression. "Je pense que j’ai fait le bon choix", explique celui qui peut s’appuyer sur deux grands frères basketteurs professionnels, Jordan (Gravelines) et Lens Aboudou (Fos). Un choix pour le moment payant pour ce fan de Mikkel Hansen, qui ne veut pas griller les étapes. "Bien sûr, j’aimerais jouer un jour dans un club qui joue la Ligue des champions, et pourquoi pas, porter le maillot de la grande équipe de France. Après tout ce qui se dit sur moi, je n’écoute pas vraiment. Je veux juste parler sur le terrain, et continuer à progresser", souffle celui qui suit un programme aménagé, pour décrocher son Bac cette année, après un premier échec il y a trois mois. Des horaires plus lourds qui ne l’empêchent pas de se fixer des objectifs de progression. 

"Il faut que je progresse sur les impacts de tir. Chaque jour, j’essaye de me fixer des objectifs à l’entraînement, afin d’être le plus précis possible. Je dois aussi continuer à prendre mes repères avec l’équipe. Je commence seulement à me lâcher, à me libérer", constate-t-il. Un discours qui colle bien avec celui de son ancien coach. "Il doit en effet progresser au niveau de ses impacts de tirs car il y a un écart entre la N1 et la D1. Il doit aussi travailler dans les réponses à apporter aux problèmes posés dans le jeu, mais c’est normal à son âge. Enfin, il doit s’étoffer physiquement, conclut Benoît Peyrabout. Mais vraiment, c’est quelqu’un qui a un jeu très complet. Un bon défenseur, très rapide sur les grands espaces, qui a une bonne relation avec son ailier ou son pivot. Il a toutes les qualités pour être un handballeur moderne."