« La France est un pays que je voulais connaître en y vivant. Mais ce ne fut pas un choix facile à faire. Je suis né à Mannheim, j’ai toujours joué à Rhein-Neckar, j’ai tous mes copains là-bas, et ma famille aussi… J’étais aussi le capitaine de l’équipe. Mais je voulais connaître un autre pays et jouer pour une autre équipe. Pour cela, c’était bien d’avoir eu l’offre du PSG, un club exceptionnel avec de grands joueurs qui est capable de gagner tous les titres. J’en ai discuté avec ma famille et j’ai fait le choix de venir.
Pour ce qui est de la langue, j’ai appris le français à l’école mais ce n’était pas facile au début, même si dans l’équipe, Noka parle allemand, tout comme d’autres joueurs. Pour la vie de tous les jours ce n’était pas facile non plus, mais nous avons des cours deux fois par semaine. Mais je ne suis pas encore bilingue (mais très à l’aise !, ndlr). C’est encore difficile parce que les Français parlent très vite. Mais c’est vrai qu’au quotidien, je n’ai plus beaucoup de problèmes. Après je joue deux fois par semaine, et je suis beaucoup avec l’équipe. C’est plus difficile pour ma femme qui est avec notre fils à la maison. Mais il y a les autres femmes de joueurs, et il y a beaucoup de travail avec le bébé. (sourire)

Toujours dans la vie au quotidien, il y a une chose qui, je dois dire, m’a surpris. Les gens sont ici sont très tranquilles (sourire). Ils prennent leur temps, notamment pour le midi. Ils ont une heure le midi pour manger et vont au restaurant. C’est tranquille ça ! En Allemagne tu manges vite et retour au travail ! (rires) Ce qui me manque, c’est de pouvoir voir les copains quand je veux. En Allemagne, je pouvais envoyer un texto: « Tu as le temps pour un café ? » et je recevais « OK on y va ». Je peux toujours le faire ici, mais mes amis sont en Allemagne (sourire). Certains sont tout de même venus me rendre visite. Je leur fais la visite de Paris, mais je dois dire que j’ai un peu trop visité la Tour Eiffel maintenant ! (rires) Tous les journalistes veulent une photo de moi devant la Tour, les copains veulent la visiter… C’est normal à Paris mais ça fait beaucoup. (sourire)

Après je n’ai pas encore pu tout visiter à Paris. Et je ne crois pas que ça soit possible dans mon contrat qui dure trois ans. Il me faudra peut-être une prolongation d’un ou deux ans pour pouvoir tout faire… (sourire) Pour le reste de la France, avec le rythme que l’on a, on n’a pas vraiment le temps, à part les jours de match, lorsque l’on fait une petite balade. Mais j’ai d’ores et déjà prévu des vacances dans le Sud avec ma famille l’été prochain. Pour la nourriture, je ne comprends pas toujours tout sur le carte. La dernière fois, il y avait écrit « rognons », et j’ai pu découvrir que ce n’était pas pour moi par exemple ! (rires) Mais j’aime à peu près tout dans votre cuisine.
Pour finir, un mot sur le handball en Lidl Starligue. Je pense qu’ici, les arrières vont plus vite, jouent plus de un contre un. Il sont plus un peu plus grands, et tirent un peu plus de loin. Pour moi, à l’aile, ça ne change pas grand-chose. J’ai des ballons quand Mikky veut bien jouer moi. Ce n’est pas toujours le cas en revanche ! (sourire) »
Après ce témoignage, nous avons décidé de tester Uwe Gensheimer sur sa connaissance de la France :
Quel est le nom du président de la République ?
Hollande.
Quelle est la date de la fête nationale ?
Ooooh. Je ne sais pas…
Ton mot préféré ?
(il réfléchit) Adorer
Quel est ton chanteur ou groupe français préféré ?
Oh je ne sais pas. C’est trop difficile ! En fait je ne connais pas les noms de ce que j’entends dans le vestiaire. (sourire)
Quel est, à tes yeux, le meilleur handballeur français de l’histoire ?
Nikola.
Plutôt verre de vin ou pinte de bière ?
Ca dépend, mais je vais dire une bière.
Week-end à Paris ou à Mannheim ?
Paris.
Plutôt brot ou baguette ?
Baguette.
Dernière question piège, quel était le sport pratiqué par Philippe Bernat-Salles, le président de la LNH ?
Le rugby ?
Benoît Conta
