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A la découverte de... Jean-Loup Faustin

LNH - Publié le 16 mai 2017 à 15h30
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Elu meilleur joueur du mois de février en Lidl Starligue, Jean-Loup Faustin n’était pas forcément attendu à pareille fête en début de saison. Mais le demi-centre formé au club s'est imposé sans faire de bruit.

Du chaud, du très chaud sans attendre. Arrivé à l’été 2013 à Montpellier, Jean-Loup Faustin a à peine 18 ans lorsqu’il est envoyé au front avec l’équipe première. Nous sommes à Sousse pour le Trophée des champions, et Patrice Canayer décide d’envoyer ses jeunes pousses, encadrées par les à peine plus vieux Mathieu Grebille et Baptiste Bonnefond, dans la chaleur tunisienne. "Dès mon arrivée, j’ai tout de suite été plongé dans le grand bain", sourit le jeune demi-centre, qui inscrira un but sur le week-end, avant de replonger au sein du centre de formation. Le début d’une belle aventure pour le jeune homme, qui réalise alors un rêve de gamin. 

"Il est arrivé à ce à quoi l’on rêvait lorsque l’on était tout petit", confirme Jorel Nouguier, son ami d’enfance, avec qui il fait ses premiers pas de handballeur, du côté de Clermont L’Hérault. Héraultais pur sucre, les gamins fréquentent alors les travées de René-Bougnol, et le jeune Jean-Loup admire alors un certain Michaël Guigou. "C’était l’un de mes exemples, confirme-t-il. Mais mes parents aussi car ils étaient handballeurs, et quand on est petits, on est forcements fans de ses parents." Pourtant, ce n’est finalement pas pour le MHB que le jeune arrière de 16 ans quitte Clermont L’Hérault. Comme son ami Jorel, et comme Benjamin Gallego ou Julien Rebichon avant lui, il prend la direction de l’USAM, pour ses deux dernières années de Pôle. 

Epoque Clermont L'Hérault. (Instagram du joueur)

Déjà vice-capitaine...

Mais l’aventure ne dure qu’un temps, puisqu’au bout de de ces deux années, Nîmes lui montre la porte. "Ils m’ont gentiment demandé de ne pas rester", élude celui qui candidate dans la foulée chez le voisin montpelliérain, et intègre le centre durant l'été. "Je suis plus héraultais que gardois à la base, alors il n’y a pas eu de problèmes", rigole-t-il. C’est au sein du sélectif centre de formation héraultais que le demi-centre fait ensuite ses classes, sans sauter les étapes. Vu à dix reprises sur les feuilles de match la saison passée, il intègre définitivement l’effectif cette saison. "J’avais beaucoup d’ambitions pour démarrer la saison. J’ai fait une première partie un peu timorée, mais maintenant, tout roule vraiment", note-t-il. 

Nommé vice-capitaine par Patrice Canayer, Jean-Loup Faustin a en effet parfaitement trouvé sa place au sein de l’effectif. "On a une équipe assez jeune, notamment dans l’état d’esprit. C’est forcément plus facile", estime-t-il. "Jean-Loup est quelqu’un qui ne fait pas forcément beaucoup de bruit, qui n’a pas une grande gueule que tu entends tout le temps. Mais il est toujours présent, toujours prêt à rigoler avec tout le monde", décrypte son ami Jorel Nouguier. Un état d’esprit qui se traduit sur le terrain, où l’Héraultais joue les hommes à tout (bien) faire. "C’est un joueur qui progresse énormément, qui a déjà un grand rôle chez nous, confirme Patrice Canayer. On peut l’utiliser à beaucoup endroit. Il a mentalité exemplaire et une capacité à s’améliorer dans la compétition."

Elu meilleur joueur du mois de février en Lidl Starligue, le demi-centre semble désormais bien parti pour signer un long bail avec son club de coeur. "Je vais être honnête, je ne lui voyais pas une progression aussi rapide. Mais là, je le sens vraiment épanoui", glisse Jorel Nouguier. "Pour moi, l’avenir s’écrit ici. Je suis né ici, j’ai tout ma famille qui vit ici, et je ne me vois pas jouer ailleurs pour le moment, conclut-il, conscient du chemin qu’il lui reste à parcourir. Après on verra comment cela se passe, mais je sais qu’il faut que je continue à travailler encore et encore. Même si je pratique le handball depuis très longtemps, il me reste encore tant de choses à apprendre…" 

Benoît Conta