Joffrey Bonnemberger, une histoire de meubles et de maisons

LNH - Publié le 03 octobre 2019 à 09h08
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Joffrey Bonnemberger n'a jamais quitté l'est de la France, au point d'y avoir déjà préparé sa reconversion dans l'immobilier

Combien de casquettes possède Joffrey Bonnemberger ? Au sein du club de Strasbourg, bien sûr, pas en dehors du gymnase. “Je suis un peu un meuble dans ce club, ça fait huit ans que je suis là. J’intègre les nouveaux, je réponds aux questions, je leur conseille des coins à visiter, je fais le guide touristique…je connais toutes les bonnes adresses pour les restos !” sourit l’arrière gauche. Avec tant de cordes à son arc, on aurait pu croire qu’il porte aussi le brassard de capitaine les soirs de matchs mais ce privilège revient à Gregory Martin. Originaire de Metz, Bonnemberger n’a jamais quitté son Est natal. Un passage par Nancy avant de poser ses valises dans la capitale européenne et d’y rester. “Je n’ai jamais refusé un club en fonction de sa localisation géographique, mais il se trouve que les projets sportifs des clubs où j’ai joué m’ont toujours intéressé. Alors c’est sûr que d’avoir la famille à côté, c’est un plus, mais cela n’a jamais été un frein” explique-t-il.

Jongler entre le handball et l'agence immobilière

Ce qui serait un frein, désormais, c’est son activité extra-handball. Si on parlait restauration avec Alexis Lemal la semaine passée, cette fois, c’est l’immobilier qui va nous intéresser. Après une licence en droit, l’arrière gauche de l’ESSAHB se lance dans le domaine avant de devenir directeur d’agence, poste qu’il occupe toujours actuellement. Et il n’est pas le seul Strasbourgerois dans ce cas puisqu’il a entrainé son coéquipier Maxime Duchêne dans son affaire. “J’ai un contrat pro avec le club à temps plein, et l’immobilier s’adapte. J’en ai parlé avec Denis quand il est arrivé cet été, je lui ai dit que le hand passait en premier mais que j’avais besoin de faire autre chose à côté. Il me faut juste les horaires des entrainements à l’avance histoire que le bureau ne soit pas vide !” continue celui qui souligne avoir “toujours fonctionné de la sorte.” Alors, compliqué de s’organiser ? “Je jongle entre les deux mais c’est un rythme à prendre. Ca fait des grosses journées mais, à mon niveau, je ne peux que le conseiller.”

Mais pourquoi vouloir à tout prix garder une activité hors handball ? “Pour se vider la tête, voir autre chose. Quand tu gagnes trois matchs de suite, tu n’en ressens peut-être pas le besoin mais quand ça va moins bien, pouvoir penser à autre chose, c’est important” insiste le Strasbourgeois. Si mentalement, être devenu le Stephane Plaza de l’ESSAHB semble lui faire un bien fou, sur le terrain cela s’en ressent aussi puisqu’il a déjà claqué treize buts sur les quatre premières rencontres de la saison en Proligue. Avec des victoires déjà très importantes contre Billère et Besançon, deux concurrents pour le maintien. Alors la réception de Toulouse samedi soir en coupe de la ligue, c’est avant tout un bonus. “C’est toujours sympa de jouer une équipe de l’élite, ça fait plaisir aux spectateurs. Je crois qu’en huit ans, je n’ai joué qu’une seule fois contre une formation de Lidl Starligue, et c’était le PSG. Donc il y aura un petit parfum de fête. Mais cette compétition n’est pas notre objectif numéro un” termine Bonnemberger. Qui, quoi qu’il arrive, fera l’ouverture de son agence lundi matin.

Kevin Domas

Crédit photo : Lithard